Le processus d’apprentissage pour entendre la voix de l’Esprit non seulement nous affine et nous permet de profiter de la merveilleuse musique de l’Esprit, mais aussi nous bénit, dirige nos pas et nous apporte la faveur et la direction des cieux.
Nous sommes toujours prêts à améliorer nos traductions. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à speeches.fra@byu.edu.
Mes frères et sœurs bien-aimés, mes chers amis, sœur Uchtdorf et moi sommes très reconnaissants d’être parmi vous aujourd’hui. Nous vous transmettons l’amour et les salutations de la Première Présidence et du Collège des douze apôtres. Vous, les jeunes, êtes la force et l’avenir de l’Église de Jésus-Christ sur toute la terre. Vous êtes les saints des derniers jours qui seront une bénédiction pour le monde. Nous vous aimons et vous admirons !
Il y a un an, presque jour pour jour, Harriet et moi avons parlé à tous les jeunes adultes de l’Église au Centre de conférence de Salt Lake City de votre aventure dans la condition mortelle. Nous n’oublierons jamais cette merveilleuse soirée avec vous, et certains d’entre vous se souviendront peut-être même de nos messages1.
Harriet et moi sommes émerveillés par votre bonté, votre humilité et votre désir d’assumer votre appartenance à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ainsi que par la façon dont vous aimez et servez le Seigneur Jésus-Christ et les enfants de Dieu. Nous sommes de meilleures personnes grâce à cela.
J’espère que vous sentirez le Saint-Esprit vous servir, vous élever et vous instruire alors que nous sommes ensemble.
L’homme à la station de métro
Le 12 janvier 2007, un homme vêtu d’un jean et d’un t-shirt est entré dans une station de métro de Washington, DC, a sorti un violon de son étui et a commencé à jouer2. Il a mis son âme dans sa performance, parfois en frappant son archet contre les cordes, parfois en les frottant doucement pour faire ressortir des tons doux et tristes.
Pendant qu’il jouait, plus d’un millier de voyageurs sont passés par la station pour se rendre au travail. Ils avaient des journées chargées devant eux : des listes de choses à faire, des soucis et des ennuis. Leur esprit était occupé par des choses triviales du quotidien, comme où et quoi manger pour le déjeuner, les résultats de leur équipe sportive préférée ou si quelqu’un remarquerait leurs nouvelles lunettes.
Certains étaient sans doute aux prises avec des problèmes plus graves : un diagnostic de santé difficile, des relations qui se dégradaient, une perte financière ou une autre anxiété pressante.
En bref, ces gens étaient des gens comme vous et moi, déballant le cadeau d’un nouveau jour, voire le cadeau d’une toute nouvelle année, mais accaparés par le trivial et le tragique, le mesquin et le profond.
Ont-ils remarqué le musicien ? Ou l’homme au violon faisait-il simplement partie du flou impressionniste qui obscurcissait le décor trop familier de leur vie quotidienne ?
Ce que ces voyageurs ne savaient pas, c’est que ce musicien n’était pas un violoniste ordinaire, qu’il ne jouait pas d’un instrument ordinaire et qu’il ne jouait pas une musique ordinaire.
L’homme s’appelait Joshua Bell : l’un des musiciens les plus talentueux du monde.
Il jouait avec un violon artisanal de 1713 créé par Antonio Stradivari. Joshua Bell l’avait acheté quelques années auparavant pour un montant d’environ 3,5 millions de dollars.
Et la musique qu’il avait jouée était l’une des plus belles et compliquées jamais composées.
Cette expérience dans la station de métro avait été organisée par un journaliste du Washington Post qui était curieux de savoir ce qu’il se passerait si un musicien de renommée mondiale donnait un concert anonyme et virtuose dans les couloirs d’une station de métro banale.
Les gens reconnaîtraient-ils la musique sublime jouée par un artiste brillant sur un instrument sans égal ?
Ou bien l’ignoreraient-ils ? Jetteraient-ils une pièce ou deux dans son étui à violon ouvert et passeraient-ils à côté ?
Certains membres du Washington Post craignaient que l’expérience provoque un cauchemar en matière de contrôle du flux de passagers dans la station, avec des centaines de personnes se pressant autour pour écouter.
Voici ce qu’il s’est passé.
Parmi les près de 1.100 personnes qui sont passées devant Joshua Bell pendant son concert de quarante-cinq minutes, seules « sept personnes ont arrêté ce qu’elles faisaient pour rester et profiter du concert, pendant au moins une minute3 ».
Une personne qui est passée à deux mètres de Joshua Bell ne se souvenait même pas d’avoir vu un musicien en allant au travail. Il s’est avéré que cet homme portait des écouteurs et écoutait une de ses chansons rock préférée de sa playlist personnelle. Ironiquement, les paroles de la chanson parlaient de ne pas voir la beauté qui se trouve juste devant nos yeux.
La musique de l’Esprit
Cette histoire enseigne une leçon profonde. Non seulement elle nous dit quelque chose d’important sur la vie et sur la manière de vivre, mais elle nous révèle également des informations importantes sur notre vie spirituelle.
Parfois, nous sommes tellement pris dans le tourbillon de la vie quotidienne que nous ne parvenons pas à reconnaître la voix sublime de l’Esprit et nous négligeons le message profond et magnifique que notre Père céleste aimant nous transmet par l’intermédiaire de ses messagers.
Cette expérience peut nous inciter à regarder à l’intérieur de notre cœur et à demander : « Puis-je entendre la musique de l’Esprit ? »
Pouvons-nous entendre le doux appel de notre Sauveur bien-aimé qui nous invite à venir à lui et à le suivre ? Pouvons-nous entendre sa voix ?
Ou bien la vie est-elle trop effrénée ? Trop occupée ou surchargée ? Trop remplie de mille choses quotidiennes qui réclament notre attention4 ?
Mes frères et sœurs bien-aimés, mes chers amis, je témoigne que notre Père céleste aimant vous tend la main. Le Sauveur vous dit : « Viens et suis-moi5. »
À chaque heure du jour et tout au long de la nuit, il communique à travers la musique divine de l’Esprit.
Pouvez-vous l’entendre ?
Comment pouvez-vous entendre l’Esprit ?
Vous vous demandez peut-être : « Comment puis-je reconnaître la voix de Dieu ? Comment puis-je la distinguer des autres pensées et sentiments que j’ai ? Et que puis-je faire pour accorder mes oreilles pour l’entendre ? »
Répondre à ces questions est la quête de toute une vie. Bien que le processus soit le même pour tous, nous devons chacun voyager individuellement sur notre propre chemin pour trouver les réponses. Pour certains, entendre la voix de Dieu semble être intuitif et évident. Certains semblent être nés avec un témoignage de l’Évangile et une sensibilité aux choses spirituelles. Pour d’autres, la foi vient lentement et le processus peut paraître difficile ou frustrant. Ils passent des années, voire des décennies, à lutter pour ressentir l’Esprit. Ils veulent avoir un témoignage, mais ils ne peuvent pas honnêtement dire qu’ils en ont un.
En ce qui me concerne, j’ai toujours cru depuis que j’étais un jeune garçon, vivant dans une petite branche de l’Église à Zwickau, en Allemagne de l’Est. Notre chapelle avait un magnifique vitrail représentant Joseph Smith, le prophète, agenouillé dans le Bosquet sacré. Alors que j’étais assis dans la chapelle et que je contemplais cette scène, même en tant que jeune garçon, j’ai cru.
Cette croyance a été une bénédiction tout au long de ma vie.
Je reconnais que mon expérience n’est peut-être pas la même que la vôtre. Mais que le don de la foi vienne tôt ou tard, nous devons tous le rechercher et le nourrir. Nous vivons tous dans un monde rempli de distractions, loin du spirituel et de l’éternel. Cette partie de l’épreuve de la condition mortelle nous est donnée par notre Père céleste. Nous sommes ici pour apprendre à trouver Dieu, à reconnaître et à suivre sa voix, même au milieu des clameurs et du bruit du monde. Chacun de nous est responsable de son propre apprentissage.
Les Écritures sont remplies de conseils, d’outils et de recommandations sur la manière de reconnaître la voix de l’Esprit. Un bon point de départ se trouve dans les Doctrine et Alliances, où de nombreuses révélations données à Joseph Smith et aux premiers saints portaient sur ce sujet précis. Lorsque les cieux se sont ouverts dans les derniers jours, il est devenu clair que Dieu était disposé à révéler la vérité à ses enfants comme il l’avait fait autrefois. Joseph et ses associés se sont naturellement posés des questions sur la manière de recevoir la révélation, de reconnaître les murmures de l’Esprit et de savoir qu’elles viennent du ciel et non d’une autre source, tout comme vous et moi nous posons ces questions aujourd’hui.
Dans les Doctrine et Alliances, on nous enseigne que nous « [devons] l’étudier dans [notre] esprit » et ensuite « demander si c’est juste6 ».
On nous dit : « [Placez votre] confiance en cet Esprit qui conduit à faire le bien7. »
Nous apprenons que « l’Esprit [nous] sera donné par la prière de la foi8 ».
Et nous avons cette promesse : « Celui qui reçoit la lumière et persévère en Dieu reçoit davantage de lumière ; et cette lumière devient de plus en plus brillante jusqu’au jour parfait9. »
Les petits caractères
Il y a, cependant, quelques petits caractères dont nous devons être conscients.
Premièrement, la lumière viendra selon le temps de Dieu et non le nôtre.
Deuxièmement, cela se produira à la manière de Dieu, d’une manière à laquelle nous ne nous attendions peut-être pas ou que nous ne souhaitions même pas.
Troisièmement, cela se produit quand nous croyons.
Certains d’entre vous pourraient dire : « Pour croire davantage en Dieu, il faut que je croie ? Mais c’est justement mon problème. Que faire si je ne peux pas croire ? »
La réponse est la suivante : Espérez. Et désirez croire. C’est suffisant pour commencer.
Désirer croire ne signifie pas faire semblant. Cela signifie ouvrir votre cœur à la possibilité des choses spirituelles, de mettre de côté le scepticisme et le cynisme.
Si vous voulez simplement croire, cela peut commencer à faire germer la graine de foi dans votre cœur10.
Finalement, cette graine grandira jusqu’à ce que vous puissiez commencer à croire. Ces premiers aperçus de croyance mènent à la foi. Et votre foi se renforcera de jour en jour jusqu’à ce qu’elle brille en vous. Alors, vous serez vraiment capable de « demander avec foi, sans douter11 ».
C’est le genre de foi qui a le pouvoir de dévoiler les mystères du ciel et de remplir votre cœur de la connaissance merveilleuse et du témoignage sublime de l’Évangile de Jésus-Christ.
Nous sommes des chercheurs
S’il vous plaît, comprenez qu’il ne s’agit pas d’un processus unique et définitif.
Ce n’est pas un processus de quelques minutes ou quelques heures. Ce n’est peut-être pas un processus de quelques mois ni même quelques années.
C’est le processus de toute une vie.
Nous sommes des chercheurs, vous et moi.
Nous sommes des collecteurs de lumière.
Nous sommes en mission permanente pour recueillir la lumière et la transmettre au monde, ce qui nous guidera à travers les joies et les épreuves de la vie.
Alors, ne cessez jamais de chercher. Jésus a promis que si nous cherchons, nous trouverons. Si nous frappons, on nous ouvrira. Si nous écoutons, nous entendrons. Car l’Écriture dit : « Quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui frappe12. » Accrochez-vous à cette promesse. Même s’il vous faut toute votre vie pour trouver la précieuse lumière et la vérité que vous recherchez, cela en vaudra la peine.
Le problème du présent
Bien sûr, à notre époque où les réponses sont instantanées, il n’est pas facile d’être patient. Nous sommes parfois frustrés lorsque notre recherche de la vérité prend plus de temps que nous l’avions espéré. Les informations sur une grande variété de sujets sont désormais si facilement accessibles que l’attente semble être une nuisance inutile. Si l’envoi ou la réception d’un message prend plus d’une seconde ou deux, nous décidons que quelque chose ne va pas.
Si quelqu’un a une question ? Aucun problème. Vous pouvez obtenir des réponses (des milliers) presque instantanément. Si vous souhaitez entrer en contact avec quelqu’un, vous pouvez le faire en quelques secondes, quelle que soit la distance qui vous sépare.
Vous voulez regarder une vidéo de bébés canards traversant une rue animée ? Vous pouvez la voir. Vous voulez un gratte-dos en forme de bois d’élan ? Vous pouvez l’avoir à votre porte en un jour ou deux. Vous voulez un poisson en plastique réaliste, fixé au mur et activé par le mouvement, qui chante la chanson de Bobby McFerrin, « Don’t Worry, Be Happy » ? Vous pouvez le trouver, et si vous agissez maintenant, vous pourrez même bénéficier de la livraison gratuite.
Mais si vous désirez quelque chose de véritable et de durable, quelque chose d’une signification éternelle, quelque chose qui relie le présent aux éternités, la patience et la diligence sont nécessaires.
Je ne sais pas pourquoi les réponses à nos prières tardent parfois. Peut-être le Seigneur veut-il que nous lui prouvions, ou que nous nous prouvions à nous-mêmes, à quel point nous voulons sincèrement connaître la vérité. Peut-être que l’effort qu’il exige est la façon dont nous apprenons à apprécier la vérité. Peut-être que c’est ainsi que nous nous préparons à recevoir et à accepter la vérité. Ou peut-être que c’est simplement la façon dont Dieu nous aide à apprendre à entendre la musique.
Mais mes chers amis, je sais une chose : le processus de communication entre les mortels et le ciel n’est pas rompu. Il est réel. Il est à notre disposition !
Si nous accordons notre cœur, nos yeux et nos oreilles pour reconnaître l’Esprit, si nous nous efforçons de marcher sur le chemin de la lumière, nous trouverons sûrement ce que nous cherchons. Nous apprendrons sûrement à entendre la musique !
Cependant, nous devons comprendre que Dieu n’est pas un distributeur automatique. Ce n’est pas parce que nous mettons une demande de prière dans la machine que la réponse apparaîtra immédiatement à nos pieds.
Non, communiquer avec l’Infini, communier avec le Divin, prend du temps. Et cela demande de l’engagement.
Les prières désinvoltes ne donnent pas de réponses sublimes.
Dans cette vie, nous avons une grande occasion de lutter, de nous battre et, bien sûr, d’échouer parfois dans notre quête du divin. Tout cela fait partie du processus destiné à affiner notre caractère et à perfectionner notre esprit.
Lorsque nous nous efforçons de tout notre cœur et de tout notre esprit de suivre le Sauveur et d’intégrer ses enseignements dans notre vie quotidienne, nous recevons la faveur des cieux. Le Seigneur a promis que si nous marchons dans la droiture, « cherch[ons] diligemment, pri[ons] toujours et croy[ons], […] tout concourra à [n]otre bien13 ».
Quelle promesse précieuse.
Le roi Benjamin nous a exhorté à
médit[er] sur l’état béni et bienheureux de ceux qui gardent les commandements de Dieu. Car voici, ils sont bénis en tout, tant dans le temporel que dans le spirituel ; et s’ils tiennent bon avec fidélité jusqu’à la fin, ils sont reçus dans le ciel, afin de pouvoir ainsi demeurer avec Dieu dans un état de bonheur sans fin14.
Le processus d’apprentissage pour entendre la voix de l’Esprit non seulement nous affine et nous permet de profiter de la merveilleuse musique de l’Esprit, mais aussi nous bénit, dirige nos pas et nous apporte la faveur et la direction des cieux.
Et si nous nous sentons indignes ?
J’aimerais vous laisser une dernière pensée aujourd’hui. Certains d’entre vous pensent peut-être : « L’Évangile peut être efficace pour d’autres personnes. Mais pas pour moi. J’ai fait des erreurs. Beaucoup. Parfois, je fais les mêmes erreurs encore et encore. J’essaie de me repentir, mais je n’y arrive pas. J’ai honte et je me sens coupable. Je ne suis pas comme les autres dans ma famille ou dans ma paroisse. »
À tous ceux qui se sentent en échec d’une manière ou d’une autre, puis-je vous dire un secret ?
Nous échouons tous. Vous. Moi. Tout le monde.
« Mais », me direz-vous, je suis un cas particulier. « Je crois que je fais trop d’erreurs, trop souvent ».
Oui, vous êtes mortel. Et les mortels échouent. Encore et encore.
Les erreurs sont des événements qui s’inscrivent dans la chronologie de votre vie. Mais elles ne définissent pas votre vie.
Elles ne vous définissent pas en tant que personne ou en tant qu’enfant de Dieu. Cependant, ce que vous faites de vos erreurs en utilisant les dons que nous ont donnés notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ contribuera grandement à définir la personne que vous deviendrez.
Vous pouvez permettre à la « tristesse selon Dieu15 » pour vos péchés de vous conduire à changer pour le mieux, pour vous aider à devenir les hommes et les femmes que Dieu vous a destinés à devenir.
Nous appelons ce changement le repentir. Cependant, trop s’attarder sur vos erreurs mène à la honte, ce qui vous décourage de faire des efforts pour vous améliorer.
Le vrai repentir n’est pas une question de honte. C’est une question de changement.
Mes chers amis, chaque jour vous avez un choix : abandonner ou continuer.
Les disciples du Christ, ceux qui suivent le Christ, continuent.
Ils croient.
Ils cherchent la lumière.
Ils ont confiance en Dieu.
Ils aiment comme il a aimé.
Ils s’efforcent de faire ce qu’il a enseigné.
Les Écritures enseignent : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée16. »
Même si vous priez imparfaitement et faites des erreurs, Dieu ne trouvera pas de faute en vous. Il donnera généreusement.
Vos erreurs ne vous excluent pas de l’aide du ciel.
Si Dieu répondait uniquement aux prières de ceux qui sont parfaitement obéissants, il devrait fermer tout le département céleste chargé de répondre aux prières.
Dieu nous tend la main même lorsque nous sommes en difficulté, lorsque nous échouons. En fait, nous pourrions dire qu’il nous tend la main surtout lorsque nous sommes en difficulté et que nous échouons.
Être disciple du Christ ne signifie pas vivre parfaitement. Cela signifie rester sur le chemin. Nous nous relevons lorsque nous trébuchons. Nous nous accrochons à la lumière qui nous est donnée même lorsque nous sentons l’obscurité s’amonceler autour de nous.
Nous sommes imparfaits.
Mais nous faisons des efforts.
En tant que disciples du Christ, nous nous efforçons de croire. Nous nous efforçons d’aimer. Nous nous efforçons de faire confiance. Nous nous efforçons d’aligner nos vies sur les enseignements du Christ. Nous sommes en train de purifier notre esprit et d’améliorer notre vie quotidienne.
C’est l’une des grandes raisons pour lesquelles nous avons désespérément voulu venir sur cette terre pour apprendre les leçons de l’échec et ressentir les bénédictions, la paix et l’influence purificatrice du repentir et du miracle du pardon.
Je ne suggère pas que nous ignorions nos péchés ou que nous nous en glorifions. Ce ne serait pas la voie du Seigneur ; ce serait contraire au plan du salut. Ce que je dis, c’est que nos erreurs ne nous disqualifient pas de la grâce et du pardon de Dieu. Elles ne nous empêchent pas de nous repentir ou de recevoir le pouvoir purificateur de l’expiation du Sauveur. Au contraire, elles sont la raison pour laquelle lui, le Sauveur, notre Rédempteur, le Messie, a accompli ce sacrifice expiatoire pour vous et moi.
Même, peut-être surtout, lorsque nous nous sentons inadéquats, faibles ou de peu de valeur, nous pouvons toujours entendre la sublime musique céleste. Nous pouvons toujours apprendre à entendre la voix de l’Esprit.
En guérissant nos imperfections, notre Seigneur et Sauveur montre son amour parfait pour nous d’une manière encore plus grandiose. Plus grand est notre désir de véritable repentance, plus grande est notre gratitude pour son sacrifice expiatoire17.
La musique des cieux
J’espère que vous avez écouté la voix de l’Esprit aujourd’hui. J’espère que l’Esprit a gravé dans votre cœur la direction et la détermination. Et j’espère que vous ferez au moins cinq choses :
Premièrement, allez-vous réfléchir à l’histoire du musicien dans le métro et vous demander : « Puis-je entendre la musique de l’Esprit ? »
Deuxièmement, allez-vous croire ? Si vous ne pouvez pas rassembler la foi pour croire, alors désirez croire. Dieu vous y rencontrera. Et il ajoutera à la lumière que vous possédez déjà jusqu’à ce qu’un jour, vous ressentiez sa présence glorieuse dans votre cœur comme un rayon de lumière et une source de paix divine.
Troisièmement, ferez-vous confiance à Dieu ? Allez-vous commencer par faire preuve d’un peu de patience ? La maturité spirituelle ne s’acquiert pas instantanément. S’il vous plaît, approchez-vous de Dieu et Dieu s’approchera de vous18.
Quatrièmement, vous souviendrez-vous qu’en suivant le chemin de Jésus, le simple fait de vous efforcer de le suivre vous affinera et vous développera ? De plus, cet effort vous apportera une orientation importante ainsi que la faveur et les bénédictions divines.
Cinquièmement, allez-vous continuer à essayer ? N’abandonnez jamais. Vous ferez des erreurs dans cette vie. S’il vous plaît, sachez que l’amour du Sauveur pour vous est plus grand que toutes vos erreurs.
Mes frères et sœurs bien-aimés, mes chers amis, je vous bénis pour que vous ayez l’espoir, la croyance, l’amour et le désir de marcher dans la lumière rédemptrice et glorifiante de Jésus-Christ. Il est réel. Son amour et son sacrifice sont réels. Bien plus que la musique sublime dans cette station de métro de Washington, la lumière glorieuse, l’amour et la puissance de Dieu sont tout autour de vous, toujours. Il vous suffit de le chercher.
Je vous promets que Dieu guidera vos pas. Jésus-Christ marchera devant vous. Il enverra ses anges pour vous entourer et « vous soutenir19 ». Il fera concourir toutes choses à votre bien.
Mes chers amis, ouvrez votre cœur, votre esprit et votre âme pour entendre la merveilleuse musique de l’Esprit, et vous vous réjouirez sûrement de la bonté et de la grâce de Dieu. J’en témoigne et je vous laisse ma bénédiction apostolique pour cette nouvelle année et pour toujours, au nom sacré de notre Maître. Au nom de Jésus-Christ. Amen.
© Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.
Notes
1. Voir Harriet R. Uchtdorf, « Vous êtes des dirigeants » et Dieter F. Uchtforf, « L’aventure de la vie mortelle », Réunion spirituelle mondiale pour jeunes adultes, Salt Lake City, 14 janvier 2018.
2. Histoire tirée de l’article écrit par Gene Weingarten, « Pearls Before Breakfast: Can One of the Nation’s Great Musicians Cut Through the Fog of a D.C. Rush Hour? Let’s Find Out », Washington Post, 8 avril 2007, washingtonpost.com/lifestyle/magazine/pearls-before-breakfast-can-one-of- the-nations-great-musicians-cut-through-the-fog-of-a-dc-rush-hour-lets-find-out/2014/09/23/8a6d46da
-4331-11e4-b47c-f5889e061e5f_story.html?utm_term=.7a98ba98266c. Cet article a remporté le prix Pulitzer du meilleur article en 2008.
3. Weingarten, « Pearls Before Breakfast ».
4. C’est un défaut commun chez les mortels. Jésus a même réprimandé ses apôtres en disant : « Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? » (Marc 8:18).
5. Luc 18:22.
7. Doctrine et Alliances 11:12.
8. Doctrine et Alliances 42:14.
9. Doctrine et Alliances 50:24.
10. Dans son merveilleux sermon sur la foi, Alma a exhorté :
Donner de l’essor à vos facultés, jusqu’à faire l’expérience de mes paroles, et faire preuve d’un tout petit peu de foi, oui, même si vous ne pouvez faire plus que désirer croire, laissez ce désir agir en vous jusqu’à ce que vous croyiez de manière à pouvoir faire place à une partie de mes paroles.
Maintenant, nous allons comparer la parole à une semence. Or, si vous faites de la place pour qu’une semence puisse être plantée dans votre cœur, voici, si c’est une vraie semence, ou une bonne semence, si vous ne la chassez pas par votre incrédulité en résistant à l’Esprit du Seigneur, voici, elle commencera à gonfler dans votre sein ; et lorsque vous sentirez ces mouvements de gonflement, vous commencerez à dire en vous-mêmes : Il faut nécessairement que ce soit une bonne semence, ou que la parole soit bonne, car elle commence à m’épanouir l’âme ; oui, elle commence à m’éclairer l’intelligence, oui, elle commence à m’être délicieuse. [Alma 32:27–28 ; italiques ajoutés]
11. Jacques 1:6.
12. Luc 11:10.
13. Doctrine et Alliances 90:24.
14. Mosiah 2:41.
15. 2 Corinthiens 7:10.
16. Jacques 1:5.
17. Le Sauveur a enseigné cette leçon à Simon, l’un des pharisiens, qui se plaignait que Jésus avait autorisé à une femme pécheresse d’oindre ses pieds avec un onguent et de les essuyer avec ses cheveux tout en pleurant. Simon pensait que si Jésus avait été vraiment inspiré, il aurait su que cette femme était une pécheresse et lui aurait interdit de le toucher.
Mais Jésus a répondu en disant :
Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers et l’autre cinquante.
Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? [Luc 7:41–42]
Évidemment, Simon a dit que le créancier qui devait davantage aimerait le plus.
Jésus a acquiescé et a dit de la femme : « Ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. » (Luc 7:47 ; voir Luc 7:36–50).
18. Voir Jacques 4:8.
19. Doctrine et Alliances 84:88.
Dieter F. Uchtdorf, membre du Collège des douze apôtres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a prononcé ce discours le 15 janvier 2019.