Si vous vous tenez à la barre, vous pouvez avancer à tâtons grâce au don du Saint-Esprit, qui vous a été conféré au moment où vous avez été confirmé membre de l’Église. Le Saint-Esprit vous réconfortera.
Nous sommes toujours prêts à améliorer nos traductions. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à speeches.fra@byu.edu.
J’ai demandé à notre service des archives de me dire combien de jeunes en âge d’aller à l’université nous avons dans l’Église. Ils ont répondu 1 974 001. C’est bien, me suis-je dit, je vais m’adresser à cet individu.
Vous êtes peut-être ici, dans cette assemblée, ou dans l’un des 170 pays où est établie l’église. Toi, le seul et unique parmi près de deux millions d’individus, vous êtes à l’aube de votre vie, tandis que je suis au crépuscule de la mienne.
Ma vie universitaire a commencé à Weber College, qui était alors une toute petite université pour les deux premières années d’études universitaires. La Seconde Guerre mondiale venait de se terminer. La plupart des hommes de notre classe venaient de rentrer du service militaire. Nous étions, dans l’ensemble, plus mûrs que les étudiants de votre époque. Nous avions vécu la guerre et ramené avec nous de nombreux souvenirs. Nous nous sommes accrochés à certains d’entre eux, mais nous étions heureux d’en voir d’autres s’effacer. Nous étions plus sérieux et nous ne nous amusions pas autant que vous. Nous voulions reprendre le cours de notre vie et nous savions que l’éducation en était la clé.
Nous enlevions les insignes, les écussons et parfois même les boutons de nos uniformes pour les associer à des vêtements civils bon marché et nous les portions à l’université. C’est tout ce que nous avions à porter.
Dans les camps d’entraînement militaire, on nous avait fait marcher en rang d’un endroit à un autre. Souvent, nous chantions des chants de marches militaires. À l’université, j’ai suivi les cours de l’Institut de religion. Nous avions nos propres chants de marche. Je me souviens de l’un d’entre eux :
A root-tee-toot, a root-tee-toot.
Oh, on est les garçons de l’institut.
On ne fume pas et on ne chique pas.
Et on ne va pas avec les filles qui le font.
Certains disent qu’on ne s’amuse pas.
C’est vrai !
Certains riaient avec nous, d’autres se riaient de nous. Peu importait leurs intentions moqueuses, cela ne nous concernait pas. Nous avions obtenu des témoignages personnels de l’Évangile. Nous avions décidé depuis longtemps de vivre l’Évangile et de ne pas avoir honte de l’Église, de son histoire ou de quoi que ce soit la concernant (voir Romains 1:16).
Dans l’armée, notre vie était entièrement axée sur la destruction. C’est la raison d’être de la guerre. Nous étions inspirés par la noble vertu du patriotisme. Se consacrer à la destruction sans être soi-même détruit spirituellement ou moralement était le test de la vie.
Je n’ai pas fait de mission pendant ces années-là. Le fait de rester proche du Livre de Mormon a, je pense, compensé cela. Ce témoignage est venu petit à petit.
Ma femme et moi avons relevé ensemble les défis ordinaires de la vie – terminer nos études, trouver un emploi, élever une famille.
Vous aussi, vous vivez à une époque de guerre, une guerre spirituelle qui ne s’arrêtera jamais. La guerre seule domine désormais les affaires de l’humanité. Votre monde en guerre a perdu son innocence. Peu importe le degré de grossièreté ou d’indignité employé dans les films, les pièces de théâtre, la musique ou les conversations, tout est considéré comme acceptable. Le monde semble être l’envers. (Voir 2 Pierre 2:1-22)
On se moque du formalisme, du respect de l’autorité, de la dignité et de la grandeur d’âme. La pudeur et l’apparence soignée cèdent la place à l’avachissement et à la négligence dans l’habillement et la coiffure. Les règles d’honnêteté et d’intégrité et la moralité de base sont désormais ignorées. Les conversations sont émaillées de jurons. On le voit dans l’art et la littérature, dans le théâtre et les divertissements. Au lieu d’être raffinés, ils deviennent grossiers. (Voir 1 Timothée 4:1-3 ; 2 Timothée 3:1-9).
Presque chaque jour, vous devez décider si vous allez suivre ces tendances. De nombreux tests vous attendent.
Enfant, le président Joseph F. Smith, fils de Hyrum, vint dans l’Ouest des Etats-Unis en 1848 avec sa mère, qui était veuve. Il fut appelé comme missionnaire à Hawaï à l’âge de 15 ans. Il passa la majeure partie des quatre années suivantes tout seul. Il fut relevé en 1857, à l’âge de 19 ans (l’âge auquel nous appelons aujourd’hui les missionnaires). Sans un sou, il s’arrêta en Californie pour gagner de l’argent afin d’acheter des vêtements chauds.
Avec un autre homme, […] [Joseph] prit place dans un wagon postal. Ils voyagèrent toute la nuit et, au lever du jour, s’arrêtèrent près d’un ranch pour prendre le petit-déjeuner. Le passager et le facteur commencèrent à préparer le petit-déjeuner, tandis que Joseph s’éloigna un peu du camp pour [ramasser du bois et] s’occuper des chevaux. […] Un chariot rempli d’hommes ivres de Monte apparut, en route vers San Bernardino pour tuer les « Mormons », comme ils s’en vantaient.
Les jurons et le langage grossier qu’ils prononçaient, entre leurs tirs et le balancement de leurs pistolets, étaient presque indescriptibles. […] Ils maudissaient tous les « Mormons » et se vantaient de ce qu’ils feraient lorsqu’ils les rencontreraient. Ils aperçurent le chariot postal. […] [Son compagnon] et le facteur, craignant pour leur sécurité, s’étaient retirés derrière le chaparral, laissant tous les bagages et les provisions […] exposés et sans protection.
Au moment où [un] homme ivre s’approcha, [le jeune Joseph F.] est apparut […] trop tard pour se cacher . . . Le voyou brandit son arme et proféra les jurons et les menaces les plus sanglants jamais entendus à l’encontre des « Mormons ». « Je n’osais pas courir », dit [Joseph F.] Smith, « bien que je tremblais d’une peur que je n’osais pas montrer. J’ai donc marché jusqu’au feu de camp, et j’y suis arrivé une minute ou deux avant le desperado ivre, qui s’est dirigé directement vers moi et, me balançant son revolver au visage, a crié avec un juron : Es-tu un — — — ‘Mormon ?’. »
[Le jeune Joseph] le regarda droit dans les yeux et répondit avec emphase : « Oui, monsieur, un mormon pure souche, jusqu’au bout des ongles. »
Les bras du desperado tombèrent le long de son corps, comme paralysés, son pistolet dans une main, et il dit d’une voix faible, en tendant la main : « Vous êtes l’homme le plus agréable que j’aie jamais rencontré ! Serrez-moi la main. Je suis heureux de voir un homme défendre ses convictions. » Puis il se retourna et [partit]. [Joseph F. Smith, Gospel Doctrine (Salt Lake City : Deseret News, 1919), 673-74 ; voir aussi Joseph Fielding Smith, Life of Joseph F. Smith : Sixth President of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints (Salt Lake City : Deseret Book, 1969), 188-89].
Joseph F. Smith est devenu le sixième président de l’Église. Son fils Joseph Fielding Smith, qui a écrit le récit que je viens de faire, est devenu le dixième président de l’Église. J’ai bien connu le président Smith. En 1970, il m’a appelé au Collège des douze apôtres.
Vous ne serez pas confronté au même genre d’épreuve que Joseph F. Smith. D’une certaine manière, vos épreuves seront plus difficiles.
Le Livre de Mormon est devenu la pierre angulaire de mon témoignage.
Dans le huitième chapitre de 1 Néphi, on lit le récit du rêve de Léhi. Il a dit à sa famille : « Voici, j’ai eu un songe, ou, en d’autres termes, j’ai eu une vision. » (1 Néphi 8:2)
Vous pensez peut-être que le rêve ou la vision de Léhi n’a pas de signification particulière pour vous, mais c’est le cas. Vous en faites partie ; nous en faisons tous partie.
Néphi a dit : « [Toutes les Écritures s’appliquent] à nous, afin que cela soit pour notre profit et notre instruction » (1 Néphi 19:23).
Le songe ou la vision de Léhi concernant la barre de fer contient tout ce dont un jeune saint des derniers jours a besoin pour comprendre l’épreuve de la vie.
Léhi a vu :
Un grand et spacieux édifice (voir 1 Néphi 11:35-36 ; 12:18),
Un sentier longeant une rivière (voir 1 Néphi 8:19-22),
Un brouillard de ténèbres (voir 1 Néphi 12:16-17),
Une barre de fer qui conduisait à travers le brouillard de ténèbres (voir 1 Néphi 11:24-25),
L’arbre de vie, « dont le fruit était désirable pour rendre heureux » (1 Néphi 8:10 ; voir 1 Néphi 11:8-9, 21-24).
Lisez-le attentivement, puis relisez-le.
Si vous vous tenez à la barre, vous pouvez avancer à tâtons grâce au don du Saint-Esprit, qui vous a été conféré au moment où vous avez été confirmé membre de l’Église. Le Saint-Esprit vous réconfortera. Vous pourrez ressentir l’influence des anges, comme l’avait ressenti Néphi, et vous frayer un chemin dans la vie.
Le Livre de Mormon a été ma barre de fer.
Léhi a vu de grandes multitudes de gens qui « marchaient résolument » (1 Néphi 8:21) vers l’arbre.
Le grand et spacieux édifice
était rempli de gens, jeunes et vieux, hommes et femmes, et leur façon de s’habiller était extrêmement raffinée ; et ils paraissaient se moquer et montrer du doigt ceux qui étaient venus manger du fruit. [1 Néphi 8:27]
Un mot de ce songe ou de cette vision devrait avoir une signification particulière pour vous, jeunes saints des derniers jours. Ce mot est après. C’est après avoir trouvé l’arbre, que les gens ont eu honte, et à cause des moqueries du monde, ils se sont égarés.
Et après avoir goûté du fruit, ils furent honteux à cause de ceux qui se moquaient d’eux ; et ils tombèrent dans des sentiers interdits et se perdirent. […]
Et grande fut la multitude de ceux qui entrèrent dans cet étrange édifice. Et lorsqu’ils furent entrés dans cet édifice, ils nous montrèrent du doigt avec mépris, moi et ceux qui mangeaient du fruit ; [c’était le test, et ensuite Léhi dit] mais nous ne fîmes pas attention à eux. [Et voilà la réponse.] [1 Néphi 8:28, 33 ; italiques ajoutés]
Néphi, le fils de Léhi, a écrit :
Moi, Néphi, je désirai voir, et entendre, et connaître également ces choses par le pouvoir du Saint-Esprit, qui est le don de Dieu à tous ceux qui le recherchent diligemment […]
Car celui qui cherche diligemment trouve ; et les mystères de Dieu lui seront dévoilés par le pouvoir du Saint-Esprit, aussi bien en ces temps-ci que dans les temps anciens, et aussi bien dans les temps anciens que dans les temps à venir ; c’est pourquoi, le chemin du Seigneur est une même ronde éternelle. [1 Néphi 10:17, 19]
Tout le symbolisme du songe de Léhi a été expliqué à son fils Néphi, et Néphi l’a écrit.
Lors de votre baptême et de votre confirmation, vous avez saisi la barre de fer. Mais vous n’êtes jamais en sécurité. C’est après avoir goûté à ce fruit que vous serez mis à l’épreuve.
Je pense de temps en temps à l’un de nos camarades de classe, très brillant, beau, fidèle à l’Église, plein de talents et de capacités. Il a eu un bon mariage et a connu une ascension rapide. Il a commencé à faire des compromis pour plaire au monde et à ceux qui l’entouraient. Ils l’ont flatté pour qu’il suive leurs voies, qui étaient les voies du monde.
Parfois, il s’agit d’une chose aussi simple que la façon dont on se coiffe ou dont on s’habille, comme une jeune femme qui entortille sans cesse ses cheveux pour donner l’impression qu’ils n’ont pas été peignés ou un jeune homme qui s’habille de manière relâchée, voulant être à la mode.
C’est par de petites choses que l’emprise de mon camarade de classe sur la barre de fer s’est un peu relâchée. Sa femme tenait la barre d’une main et lui de l’autre. Finalement, il s’est éloigné d’elle et a lâché la barre. Tout comme le songe ou la vision de Léhi l’avait prédit, il s’engagea dans des sentiers interdits et se perdit.
En grande partie à cause de la télévision, au lieu de regarder vers ce vaste édifice, nous vivons en fait à l’intérieur. Tel est le destin de cette génération. Vous vivez dans ce grand et spacieux édifice.
Qui a écrit cette incroyable vision ? Il n’y a rien de tel dans la Bible. Joseph Smith l’a-t-il inventée ? A-t-il écrit le Livre de Mormon ? C’est plus difficile à croire que le récit des anges et des plaques d’or. Joseph Smith n’avait que 24 ans lorsque le Livre de Mormon a été publié.
Vous serez en sécurité si votre apparence est celle d’un saint des derniers jours ordinaire, si vous vous comportezcomme tel : habillez-vous pudiquement, assistez à vos réunions, payez la dîme, prenez la Sainte-Cène, honorez la prêtrise, honorez vos parents, suivez vos dirigeants, lisez les Écritures, étudiez le Livre de Mormon, et priez, priez toujours. Une puissance invisible vous tiendra la main tandis que vous tenez la barre de fer.
Cela résoudra-t-il tous vos problèmes ? Bien sûr que non ! Ce serait contraire au but de votre venue dans la mortalité. Cependant, cela vous donnera une base solide sur laquelle vous pourrez construire votre vie. (Voir Hélaman 5:12.)
Le brouillard des ténèbres vous couvrira parfois à tel point que vous ne pourrez pas voir votre chemin, même à une courte distance devant vous. Vous ne pourrez pas voir clairement. Mais vous pouvez ressentir votre chemin. Avec le don du Saint-Esprit, vous pouvez sentir quelle voie à suivre durant le voyage de votre vie. Saisissez la barre de fer et ne la lâchez pas. Par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez percevoir le chemin que vous devez suivre tout au long de la vie. (Voir 3 Néphi 18:25 ; D&A 9:8.)
Nous vivons à une époque de guerre, cette guerre spirituelle qui ne finira jamais. Moroni nous a avertis que les combinaisons secrètes commencées par Gadianton
existent parmi tous les peuples…
C’est pourquoi, ô Gentils, [et le terme gentil dans cet endroit du Livre de Mormon fait référence à nous, dans notre génération], Dieu juge sage que ces choses vous soient montrées, afin que vous puissiez, ainsi, vous repentir de vos péchés et ne pas permettre que ces combinaisons meurtrières prennent de l’ascendant sur vous […]
C’est pourquoi, le Seigneur vous commande, lorsque vous verrez ces choses venir parmi vous, que vous preniez conscience de votre situation affreuse à cause de cette combinaison secrète qui sera parmi vous. [Éther 8:20, 23–24]
Les athées et les agnostiques font de l’incroyance leur religion et s’organisent aujourd’hui comme jamais auparavant pour attaquer la foi et la croyance. Ils sont désormais organisés et cherchent à exercer un pouvoir politique. Vous entendrez beaucoup parler d’eux et ils se feront entendre. Une grande partie de leur attaque est indirecte et consiste à se moquer des fidèles, à se moquer de la religion.
Les Sherem, Nehor et Korihor vivent parmi nous aujourd’hui (voir Jacob 7:1-21 ; Alma 1:1-15 ; Alma 30:6-60). Leurs arguments ne sont pas si différents de ceux du Livre de Mormon.
Vous qui êtes jeune, vous verrez beaucoup de choses qui mettront votre courage et votre foi à l’épreuve. Toutes les moqueries ne viennent pas de l’extérieur de l’Église. Je le répète, toutes les moqueries ne viennent pas de l’extérieur de l’Église. Prenez garde à ne pas tomber dans la catégorie des moqueurs.
Le Seigneur a promis : « Si vous êtes préparés, vous ne craindrez pas. » (D&A 38:30).
Même Moroni a été confronté au même défi. Il a dit, à cause de sa faiblesse en écriture,
Je crains […] que les Gentils ne se moquent de nos paroles.
[Et le Seigneur lui a dit :] Les insensés se moquent, mais ils se lamenteront ; et ma grâce suffit aux humbles, de sorte qu’ils ne tireront aucun avantage de votre faiblesse ;
Et si les hommes viennent à moi, je leur montrerai leur faiblesse. Je donne aux hommes de la faiblesse afin qu’ils soient humbles ; et ma grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient devant moi ; car s’ils s’humilient devant moi, et ont foi en moi, alors je rendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles. [Éther 12:25–27]
Dans ce songe ou cette vision se trouve la « perle de grand prix » (Matthieu 13:46).
Léhi et Néphi ont vu :
Une vierge portant un enfant dans ses bras,
Celui qui devait préparer le chemin, Jean Baptiste,
Le ministère du Fils de Dieu,
Douze autres personnes suivant le Messie,
Les cieux ouverts et des anges qui les servent,
Les multitudes bénies et guéries,
Et la crucifixion du Christ.
Tout cela, ils l’ont vu en songe ou en vision. Et ils ont vu la sagesse et l’orgueil du monde s’opposer à son œuvre. (Voir 1 Néphi 11:14-36 ; voir aussi 1 Néphi 1:9-14.)
Et c’est ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui.
Maintenant, je m’adresse à vous en tant qu’individu, vous l’un des deux millions. Tout comme les prophètes et les apôtres des temps passés, « nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le Christ, nous prêchons le Christ, nous prophétisons concernant le Christ, […] afin que nos enfants sachent vers quelle source ils peuvent se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés » (2 Néphi 25:26).
Les anges parlent par le pouvoir du Saint-Esprit : c’est pourquoi, ils disent les paroles du Christ. C’est pour cela que je vous ai dit : Faites-vous un festin des paroles du Christ, car voici, les paroles du Christ vous diront tout ce que vous devez faire.
[Ensuite Néphi a ajouté :] C’est pourquoi, maintenant que j’ai dit ces paroles, si vous ne pouvez les comprendre, c’est parce que vous ne demandez pas et que vous ne frappez pas ; c’est pourquoi, vous n’êtes pas amenés dans la lumière, mais devez périr dans les ténèbres.
Car voici, je vous le dis encore : si vous voulez entrer par le chemin et recevoir le Saint-Esprit, il vous montrera tout ce que vous devez faire. [2 Néphi 32:3–5]
Vous vivez dans une génération intéressante où les épreuves seront constantes dans votre vie. Apprenez à suivre les conseils du Saint-Esprit. Il doit être pour vous un bouclier, une protection et un instructeur. N’ayez jamais honte des doctrines de l’Évangile ni des valeurs que nous enseignons dans l’Église. Si vous êtes fidèle à l’Église, vous serez toujours très différent du reste du monde.
Vous avez l’avantage d’avoir l’assurance d’être inspiré dans toutes vos décisions. Vous avez de nombreuses décisions à prendre – de petites décisions qui ont trait à la réussite scolaire, à la recherche d’un compagnon ou d’une compagne de vie, à la recherche d’un métier, à vous installer quelque part, à l’éducation des enfants dans un monde qui tourne à l’envers. Vos enfants seront exposés à bien plus de choses que nous ne l’avons été dans notre génération.
Nous remarquons, en visitant l’Église, que nos jeunes sont plus forts que dans le passé. Lorsque je les entends s’exprimer lors des conférences et des réunions de Sainte-Cène, je les entends citer les Écritures et je les entends protéger les valeurs. Je n’entends pas les moqueries cyniques typiques de ceux qui ne sont pas fidèles et qui ne sont pas vraiment convertis.
Nous présidons une Église qui compte plus de douze millions de membres et qui ne cesse de croître. L’Église est présente dans le monde. Elle est aujourd’hui en grande partie internationale. Selon ce critère, la plupart des membres de l’Église mènent une vie différente de la vôtre. Beaucoup d’entre eux n’ont pas la possibilité d’aller à l’université, mais ils vivent l’Évangile. C’est une chose merveilleuse et puissante de les voir et d’être parmi eux.
Lorsque nous pensons à vous, jeunes saints des derniers jours, au Livre de Mormon et au songe ou à la vision que Léhi a eu, nous constatons qu’il contient des prophéties qui peuvent s’appliquer spécifiquement à votre vie. Relisez-le, en commençant par le huitième chapitre de 1 Néphi, et lisez les conseils qui y sont donnés. Le Livre de Mormon parle de la vie après la mort : ce qui arrive à l’esprit (voir Alma 40:11-12) et ce qui se passe dans le monde des esprits (voir 2 Néphi 2:29 ; 9:10-13 ; Alma 12:24). Toutes les choses que vous avez besoin de savoir s’y trouvent. Lisez-le et faites-en une partie de votre vie. Alors les critiques ou les moqueries du monde, les moqueries des membres de l’Église, ne vous concerneront pas, comme elles ne nous concernent pas (voir 1 Néphi 8:33). Nous allons simplement de l’avant en faisant les choses que nous sommes appelés à faire et en sachant que le Seigneur nous guide.
Je prie pour que le Seigneur vous bénisse dans votre travail. Je prie pour que le Seigneur vous bénisse dans votre vie, alors que vous avancez à l’aube de votre vie, là où vous êtes maintenant, jusqu’au crépuscule de votre vie, là où je me trouve maintenant, afin que vous sachiez que l’Évangile de Jésus-Christ est vrai. Vous serez confrontés à de nombreuses choses importantes, tumultueuses et difficiles dans votre vie, mais vous connaîtrez également une grande inspiration et une grande joie dans votre vie. Vous êtes meilleurs que nous ne l’étions. J’ai la conviction qu’en dépit de ce qui va certainement se produire et des prophéties qui ont été données, le Seigneur a réservé des esprits spéciaux à mettre en avant en ce moment pour veiller à ce que son Église et son royaume soient protégés et avancent dans le monde. En tant que serviteur du Seigneur, j’invoque ses bénédictions sur vous et je vous témoigne que l’Évangile est vrai, au nom de Jésus-Christ. Amen.
Boyd K. Packer était président par intérim du Collège des douze apôtres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours lorsque ce discours a été prononcé le 16 janvier 2007.